L’Adolescent

Jacques Salomé « Pour ne plus vivre sur ma planète taire »
➛ Ma violence est un cri quand je me sens humilié…
➛ Ma violence est le masque avec lequel je me protège quand je suis impuissant…
➛ Ma violence est un appel quand je suis dans la détresse…
➛ Ma violence est le seul langage que je puisse proposer à ceux qui m’entourent…
➛ Ma violence me protège de la pitié…
Ma violence n’est pas moi, elle est mon seul recours, ma seule défense contre le désespoir…

 

L’adolescence est une période de transformations importantes pouvant créer des sentiments de perte de repères, de mal-être, de manque de confiance en soi…

Les enfants ou adolescents ne sont pas des petits adultes, ils fonctionnent différemment.

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Ou celui « qui croît, qui grandit » en latin et « l’adolescence » vient du latin adolescere qui veut dire « grandir » (Rey et Rey-Debove,1990)

L’adolescence est une période de changement. Il s’y produit à la fois une rupture avec un état antérieur, l’enfance (qu’on ne désire pas forcément quitter), et une recherche d’un statut stable d’adulte (qu’on voudrait bien atteindre). C’est à la fois une période de crise, de maturation et d’individuation. Dans une perspective  développementale.

Tout change :
* Les aspects physiologiques et corporels de la puberté ou la transformation ;
* Puis les aspects psychodynamiques et cognitifs ;
* Les caractéristiques psychodynamiques et systémiques (poussée pulsionnelle, une véritable explosion libidinale auxquelles il faut répondre et en même temps il faut s’en protéger), maturation sexuelle et corporelle , le « narcissisme » et  l’estime de soi ce qui est différent, et les changements dans les perspectives familiales.

Ces bouleversements sont difficiles à intégrer.

La notion d’intégration Siegel (1999), The Developing Mind, Guilford Press,

➛ Fait l’hypothèse que les organismes vivants ont une tendance naturelle à l’intégration et que cette intégration neuronale est fondamentale pour l’auto-organisation et pour la capacité du cerveau à créer un sens de soi.

L’intégration crée l’expérience subjective de soi. Ces processus se déroulent tout autant dans le cerveau lui- même que dans l’interaction avec les autres.

La dissociation peut être alors considérée comme une rupture dans ces processus variés d’intégration comme la mémoire, l’identité, la perception et la conscience.

Soigner les enfants et les adolescents c’est aider les adultes en devenir en libérant leurs processus de vie des glaces ankylosantes des traumas.

Référence : Michel Silvestre