Les signes d’ESPT

Troubles associés à un ESPT (état de stress post traumatique)

Psychologiques :
Flashbacks, pensées intrusives, cauchemars, difficultés de concentration ; état anxieux, incohérent ou dépressif (souvent suivi d’une hospitalisation en psychiatrie), réduction du champ de la pensée qui reste uniquement centrée sur les faits.
Mais aussi déformation de la pensée, avec apparition d’auto accusations irrationnelles : «  j’aurais pu tuer quelqu’un, je suis dangereux »
Parfois aussi, déformation du souvenir.

Ex : Une dame ayant eu un accident de voiture sans gravité ;( sa voiture, ayant été tapée à l’arrière avait juste fait un tête à queue, en plein jour et en plein soleil). Elle avait gardé le souvenir qu’il faisait nuit, qu’il pleuvait à verse et qu’elle avait fait plusieurs tonneaux.

 

Comportementaux :

Troubles du sommeil, irascibilité, susceptibilité, agressivité, caractère changeant, troubles du comportement alimentaire, tentatives de suicide, évitement, alcoolisme et autres addictions.

Ex : une personne qui sursaute pour un rien ou même , se précipite pour se mettre à l’abri, se protéger d’un danger imaginaire. Il n’est pas rare de voir des militaires choqués au cours des combats, se jeter à terre, à la recherche d’un refuge, alors qu’ils sont depuis longtemps rentrés chez eux, en sécurité.

Ex : peur ressentie chez un adulte :
Un enfant peut, de façon compréhensible, ressentir de la peur et perdre tout contrôle quand il est menacé par un adulte, mais une réaction identique chez un adulte face à une situation similaire est inappropriée.

La négligence et le manque d’affection pendant la petite enfance peuvent mener à un manque d’organisation corticale nécessaire pour pouvoir se réconforter soi même et avoir la maîtrise de soi.

 

Corporels :

Henri Laborit a fait de nombreuses expériences avec les rats montrant les effets toxiques de l’inhibition de l’action.
Un rat mis en cage, reçoit une décharge électrique 4 secondes après avoir entendu un signal sonore et perçu un flash lumineux. Il n’a aucun moyen d’y échapper, ni de décharger par la lutte son agressivité et donc sa tension interne.
Au bout du 8ème jour, les examens biologiques révèlent :
-une perte pondérale importante
-une hypertension artérielle qui persiste plusieurs semaines
– de multiples lésions ulcéreuses à l’estomac.
Au bout de 21 jours, un rat soumis seulement à 7 mn par jour à ce conditionnement stressant, alors qu’il n’a aucune issue de secours, développe une hypertension artérielle irréversible. Cette expérimentation montre d’une manière claire, les effets somatiques qu’un ESPT peut provoquer.
On ne sera pas étonné de l’apparition de toutes sortes de maladies réelles ou imaginaires mais aussi très invalidantes) de type hypocondriaque, après un traumatisme psychique.
Cela va des maladies de peau, cancers, en passant par toutes sortes d’affections de la sphère digestive. (Ulcères, colites)

 

Douleur d’un membre fantôme :

Bien que 65% des personnes amputées souffrent de ce mal, peu de traitements ont offert des résultats réguliers et durables.
La douleur d’un membre fantôme peut être considérée comme la manifestation d’un souvenir somatique stocké.
Qu’un membre absent provoque encore de la douleur est un parfait exemple d’un stockage mnésique dysfonctionnel.
Une fois que le souvenir étiologique et les sensations de douleur sont ciblés avec l’EMDR, la douleur généralement diminue.
Aussi longtemps que le souvenir reste de façon dysfonctionnelle, l’affect négatif est maintenu indépendamment de la conscience cognitive qu’il n’y a pas de membre ou comme dans d’autre pathologies : « Qu’il n’y a pas de raisons d’avoir peur ou de souffrir » (Ex : « Mais tu as tout pour être heureuse »’dépression’)
Précisons que pour ce qui est des cancers, on n’a aucune preuve permettant d’affirmer le rôle d’un choc psychique dans le déclenchement de la maladie. La communauté scientifique considère généralement que l’origine est génétique ou toxique (tabac par exemple).
Dans la mesure ou le stress agit aussi sur le système immunitaire et hormonal, il n’est pas interdit d’en suspecter l’influence.

David Servan Schreiber, parlant de la peur dans le cas du cancer, écrit :
« La peur bloque notre force vitale au moment où nous en avons le plus besoin. »

 

Le but du traitement :

Aider le patient à se libérer du passé et à transformer celui-ci en un présent bienfaisant.
Lorsqu’un évènement a été suffisamment traité, nous nous en souvenons mais nous n’éprouvons plus les émotions anciennes dans le présent… Notre mémoire nous informe mais ne nous contrôle pas.

 

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